Trahir le temps: 7. a fin de siècle n'aura pas lieu

LA FIN-DE-SIECLE N'AURA PAS LIEU

 

 

"Ce siècle, qui nous intéresse surtout du fait qu'il renferme en lui la date de notre mort, ne m'a apporté qu'un stupide compte rendu dans le Zeit" (Freud à Fliess, 8 janvier 1900([1])

 

   Le 22 février 1300, le pape Boniface VIII publie la bulle Antiquorum habet, qui instaure le Jubilé - l'Année sainte - pour la même année (et à fêter tous les cent ans). Sans que l'"opinion publique" y soit préparée, les fidèles partent massivement pour Rome: "C'était la plus merveilleuse chose donnée à voir, car 200,000 pèlerins ont passé à Rome toute l'année, sans compter ceux qui sont arrivés et repartis. Et j'en témoigne, car j'y étais et l'ai vu". Giovanni Villani, qui était alors à Rome pour affaires, en a été tellement bouleversé qu'il s'est mis à rédiger en 1300 sa grande Chronique florentine. Tout comme un autre pèlerin, Dante Alighieri, effectue en cette Année de Grâce la descente en Enfer: "Au milieu de chemin de notre vie" (Enfer, I, 1) - né en 1265, il atteint en 1300 la moitié de la vie humaine (Isaïe).

   Imagine-t-on, de nos jours, une telle spontanéité? Des manifestations aussi grandioses sont préparées de longues années à l'avance: voir la vie politique américaine, qui respire au rythme quadriannuel, ou la française, qui ne jure que par le septennat, voir les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde de football. De même, on ne trouvera pas d'exemples médiévaux, ou même modernes, de commémorations longtemps anticipées tels le bicentenaire de la Révolution française ou le quadricentenaire de la "Découverte" des Amériques. Dans un autre registre, citons 1999, date clé de la vie à Hong-Kong depuis des années déjà; et surtout 1992!

   Ce n'est qu'un paradoxe de plus, dans une époque qui en connaît de plus spectaculaires: l'ère moderne, qui frappe les acteurs et les observateurs par l'"accélération de l'Histoire" (Cournot, Michelet, Daniel Halévy) - "Il est dit qu'il y a plus de différence entre nos jours et ceux de Napoléon qu'entre les jours de Napoléon et ceux de Jules César. Un siècle contre dix-huit([2])!" -, se fixe des échéances "réalistes" de plus en plus éloignées. J'insiste sur "réaliste", car des six techniques de (pré)dire l'avenir énumérées par André-Clément Decouflé([3]): divination, prophétie, utopie, science-fiction, futurologie, prospective, ce sont les trois dernières qui ont de nos jours la cote, et parmi elles, la prospective, activité hautement rationnelle; les énormes budgets qu'états et autres institutions lui octroient en témoignent. Economie, démographie, écologie, évolution (biologique!), peu, ou point de domaine qui échappe à la furie prospective.

   Dans ces activités florissantes, l'"horizon 2000" occupe une place de choix. Depuis un siècle déjà: Hillel Schwartz([4]) a ainsi recensé une dizaine de spéculations plus ou moins utopiques sur l'an 2000 écrites dans les années 1880-1900, dont l'interrogation englobe "notre religion en 1999" (Florence Nightingale, 1873), la ferme végétarienne, la coopérative, la révolution socialiste (William Morris, 1890), l'espace, la cuisine, la chimie (Charles Richet, Dans cent ans, 1892); et même le Golf in the year 2000 or, What Are We Coming To (Londres, 1892). Depuis une quarantaine d'années, nos planificateurs assurent à ces rêveries un relais scientifiquement respectable, en s'acharnant massivement sur le même date magique, tout y passe: "Raw Material Oulook for 2000", The Year 2000 and Mental Retardation, Le cheval à la fin du XIXe siècle (Michel Jussiaux, 1968) - et Schwartz d'inventorier des dizaines de spécimens, tous scientifiques, qui nous parviennent du Japon, de l'Indonésie, de l'Italie, du Portugal, de la Pologne, de l'Argentine, d'Hawaï, de la Hongrie, de l'Egypte, du Pérou, de partout.

   "Bien que nous en soyons à trente ans, l'an 2000 hante les esprits (...) témoins en soient les concours, les articles, les expositions, les dessins dont le deuxième millénaire de notre ère est le sujet ou le prétexte. Les écoliers même s'y mettent (...) Pour 1900, une frénésie semblable s'était emparée du monde occidental (images, romans, jeux, dessins humoristiques, etc), mais l' n'avait pas commencé à la fin du second Empire et n'avait pas atteint de telles proportions"([5]). Un exemple anodin parmi des milliers (qui le sont aussi?): la revue 2000 est lancée dès 1966, une autre, 2001, en 1971, alors que la première revue intitulée XXe siècle paraît en 1880 (la Revue du XIXe siècle ne paraît qu'en 1836). Est-ce à dire que nous sommes en train de surpasser notre modèle, à savoir la fin du siècle dernier? Ou est-ce que, partis de trop loin, ne risquons nous pas d'arriver au but essoufflés, ratant ainsi la Grande Attente?

 

   Pour mieux préjuger des chances de succès d'un remake, il n'est pas inutile de sonder l'original. Dans son beau, contestable livre, Hillel Schwartz annonce dès le titre la couleur: Century's End . A Cultural History of the Fin de Siècle from the 990s through the 1990s. Pour lui, guère de doute: la tradition, vieille de dix fins-de-siècle, n'est pas prête de disparaître, il s'en faut, car elle repose sur un substrat de civilisation, dont l'origine remonte bien évidemment à l'An Mil.

   Or les terreurs de l'An Mil n'ont pas eu lieu. C'est la notion même de remake qui est sévèrement mise en difficulté. Selon les alarmistes de tous poils, l'an 2000 est censé rejouer 1000. Or que signifie la répétition d'une scène originelle fictive? Pour Freud, ce serait un faux problème. Et pour l'historien?

   Car si l'An Mil n'a jamais existé comme fait historique, il a bel et bien existé- il existe - comme fait historiographique, il existe même comme fait "imaginaire" massif. La "preuve": depuis la réfutation des terreurs universelles, qui remonte aux années 1870, l'an 1000 n'a pas perdu un pouce dans notre vision du Moyen Age, bien au contraire. Chassé par la porte de l'érudition, il revient par la fenêtre du fantasme. Eliminé comme moment apocalyptique, il ressuscite comme marqueur historique. La "fin du monde" a été ainsi remplacée par la "mutation de l'an mil([6])", la crédulité des contemporains, par la rhétorique des historiens.

   L'équation "fin de siècle/millénaire = fin d'un monde", devenue dans l'historiographie française "fin de siècle = fin d'un monde = aube d'un autre monde" (FdS/Mil=FdM=AdM), fait partie de notre bagage. Elle trouve sa source dans un faux An Mil. Pourquoi n'irait-il pas de même en 2000?

   Dans ce livre, nous avons commencé par éliminer, de la liste des candidats à l'antécédence, la scène originelle de l'an 1000. Dans la foulée, ont été allègrement écartés les fins des sept siècles suivants, XIe-XVIIe. Avec plus d'effort on s'est débarrassé d'un candidat de taille, 1800, pour cause de rétrospectivité. Nous voici enfin dans le face-à-face pressenti dès le départ, entre notre fin de siècle, qui n'est pour l'instant qu'arithmétique, et la Fin-de-Siècle: les années 1880-1900. Pour réussir notre pari, prouver l'échec d'un remake, il nous faut démontrer soit que 1890 était unique: "On ne peut entrer deux fois dans le même fleuve"; soit qu'on n'y a pas plus connu d'authentique "Fin-de-Siècle" que les autres xx90: "On ne peut entrer une fois dans le même fleuve". Ou comme disent les Russes, pour préparer une soupe de lapin, il faut un lapin.

   "Que le mot en lui-même soit tout à fait niais, c'est ce qu'il est inutile de démontrer. Seul le cerveau d'un enfant ou d'un sauvage a pu concevoir la grossière idée que le siècle est une sorte d'être vivant né à la façon d'un animal ou d'un homme; qu'il parcourt toutes les phases de l'existence, enfance, jeunesse, âge mûr, puis vieillit et dépérit peu à peu, pour mourir à l'expiration de la centième année, après avoir subi dans les dix derniers ans les infirmités d'une pitoyable sénilité". L'auteur de ces sages propos: Max Nordau (1849-1923). Lieu: début d'un des trois livres phares de la Fin-de-Siècle (avec A rebours et Le portrait de Dorian Gray): Dégénérescence (1892-1893([7])). Car la suite n'est pas de la même facture: "Mais si idiot que puisse être le mot , l'état d'esprit qu'il est destiné à définir existe en fait dans les groupes dirigeants. La disposition d'âme actuelle est étrangement confuse, faite à la fois d'agitation fiévreuse et de morne découragement, de crainte de l'avenir et de gaieté désespérée qui se résigne..." Puis l'inévitable modèle: "Ce n'est pas la première fois dans le cours de l'histoire que la terreur de la fin du monde saisit les esprits. A l'approche de l'an mille, un sentiment semblable s'empara des peuples chrétiens". Médecin, Max Nordau se propose de traiter le "mal du siècle" en homme de science. On lira, entre autres, dans la première partie intitulée "Fin de siècle", des titres tels "Symptômes", "Diagnostic", "Etiologie"; alors que la dernière, "Le vingtième siècle", s'achève par "Pronostic" et "Thérapeutique".

   Le livre a soulevé les passions. Traduit immédiatement en nombreuses langues, il a été rencontré d'inombrables réactions en France, en Italie, en Allemagne, en Angleterre et aux Etats-Unis. Citons Cesarè Lombroso, qui en fait une critique plutôt élogieuse en 1895 (le livre lui est dédicacé...), citons George Bernard Shaw, qui prend la peine d'écrire un contre-Nordau: The Sanity of Art (1895)([8]). Il est d'autant plus mal aisé de diagnostiquer le mal dont il est le symptôme, si mal il y a. On l'a toujours lu d'une façon littérale, à savoir comme un constat, pour les uns délirant, pour les autres judicieux, de l'état de l'Occident vers 1890. Nordau lui-même nous met en garde dans une note: "On a cru y lire que tous les Français étaient dégénérés et leur race en train de périr. Les derniers paragraphes de ce chapitre témoignent cependant de façon bien nette que je n'ai en vu que . La population des campagnes, une partie des ouvriers et de la bourgeoisie, sont sains. Ce sont les riches habitants des grandes villes, ceux qui s'intitulent eux mêmes , dont j'établis la décomposition. Ce sont eux qui ont trouvé la , et à eux aussi s'applique le ".

   Mais outre cette limitation radicale: en l'an mille, la "fin du monde" concerna "les peuples chrétiens", en 1890, "dix mille supérieurs" -, il faudrait insister sur le "eux" qui sans cesse revient sous la plume de Nordau. Le virus du siècle, ce bourgeois juif de Budapest ne l'a pas attrapé, alors qu'il y était constamment exposé. Or dans la tradition juive, précisément, qui dit "vous - et pas moi"? Le méchant, celui qui, s'il était en Egypte, n'en serait pas sorti...([9]). Pour le dire plus simplement, Max Nordau, tout comme Raoul Glaber, ne fournit pas un témoignage intime de l'angoisse "fin-de-siècle", mais une analyse qui en vaut une autre, dont la nôtre. Un soupçon s'empare de nous: et si la Fin-de-Siècle n'a de tous temps existé qu'en méta-Fin-de-Siècle? C'est à douter si l'on dispose d'un quelconque témoignage de la part d'un authentique angoissé de la fin du siècle parce que l'an 1900/2000 s'approche, et qui résisterait à la critique vicieuse. Pour paraphraser un titre célèbre, A-t-on cru à la Fin-de Siècle, Y croit-on aujourd'hui?

   Mais Qu'est-ce que croire? Une autre histoire juive en propose une clé: Un rabbin dit à un autre rabbin: "Je t'observe depuis longtemps, c'est à se demander si tu crois en Dieu? -L'autre: je te donnerai la réponse demain. -Le lendemain: Non, je ne crois pas en Dieu. -Et pourquoi m'a tu dis "je te répondrai demain"? -Car hier c'était Shabbat.

   Il en irait de même de la Fin-de-Siècle: dans les années 1890, on n'y croyait peut-être pas, mais on la pratiquait! Pas seulement les "dix mile supérieurs", mais aussi, surtout, Max Nordau. Entre 1885 et 1895 on la pratiquait avec tant de dévotion inflationniste que l'auteur du Musée de la conversation qui, en 1891 encore, se plaignait: "Tout ce qui est tant soit peu excentrique, tout ce qui tient la tête du mouvement, est aujourd'hui ", peut en 1897 noter: "Après avoir longtemps sévi, cette calamité littéraire est aujourd'hui en voie de décroissance, et il nous est permis d'entrevoir le moment où nous en serons radicalement délivrés"([10]).

   Reste l'essentiel: le "pourquoi" de ce moment "fin-de-siècle"? Dans cette quête, l'instrumentalisme offre une piste possible, selon lequel la décadence deviendrait un moyen d'auto-proclamation de certains groupes, une façon de se faire remarquer et de se démarquer des autres, bref, de se construire une niche à l'intérieur du champ culturel à cette époque si encombré (on aura reconnu le regard de Pierre Bourdieu). Rien, en effet, n'était aussi rentable en cette décennie que le champ sémantique composé de "déclin", "décadence", "dégénérescence", "décomposition". Ceci était vrai dans les belles-lettres: voir Nordau, Huysmans, Oscar Wilde, Barrès, Bourget, et à bien des égards Verlaine et Mallarmé, a fortiori les seconds couteaux comme Anatole Baju, fondateur de la revue Le Décadent en 1886; vrai aussi ça l'était en pensée sociale, politique, économique, démographique, morale([11]).

   C'est déplacer le problème. Car même s'il ne s'agissait que d'une formule d'emblée vide presque immédiatement devenue tic de civilisation, il faut expliquer son émergence massive à un moment particulier de l'histoire. L'hypothèse "numérologique" - il s'agissait de la première "fin de siècle" disponible depuis la cristallisation de la notion moderne de "siècle" vers 1800, il était impossible de la "rater" -, certes valable, paraît peu satisfaisante. Une autre fait cruellement défaut - sauf si l'on revendique, contre Marx et Braudel, mais avec Simmel et Wittgenstein, la primauté de l'"écume" en histoire; autrement dit, la surface est plus "profonde" que le substrat, car vraie, Il s'ensuit qu'il ne nous revient pas d'"expliquer" l'irruption de la Fin de Siècle sur la scène vers 1885, mais son gigantesque et éphémère succès - éphémère parce que gigantesque. Or celui-ci est dû à une miraculeuse rencontre entre le vide des maux et la magie des mots([12]). Les contemporains n'étaient pas dupes:

 

" Partout, partout,

Leur sens, athée ou bien mystique,

Est en tout cas fort élastique

Car il sert à désigner tout"(1891!([13]))

 

   Mais si les protagonistes se sont rapidement épuisés, leurs chroniqueurs et analystes ne montrent guère de signe de fatigue. La littérature sur la Fin de Siècle ne cesse de s'accroître, et avec elle l'improbabilité de s'en débarrasser un jour. Tout comme l'An Mil, évacuée par l'érudition et le soupçon, la fin de siècle reviendra par la représentation et la dérision. Et quand même toute autre ruse pour la préserver comme "tournant" s'évaporera, on saura en trouver de nouvelle pour qu'elle reste parmi nous, "moment" trop beau pour s'en séparer pour si peu. Un anectode éloquente: André Maurois, citant en 1949 la préface d'Anatole France aux Plaisirs et les jours de Proust (1896), ajoute un phrase qui n'y est point: "C'est bien le climat décadent et fin de siècle que l'on respire ici"([14]).

   Et notre fin de siècle/millénaire? On peut sans risque lui prédire une tout aussi brillante carrière posthume. A ceci près qu'elle sera plus difficilement étayée par les traces: nous ne laissons pas assez de "sources" de notre attente/angoisse à nos futurs historiens. Du moins aurons-nous le tact de leur laisser des signaux aussi tangibles que la mort de Nietzsche (1900), d'Oscar Wilde (1900), de l'innocence (l'Interprétation des rêves porte la date de 1900). Quoi qu'il advienne, ils sont prédestinés à faire de l'an 2000, comme des décennies qui l'on précédé, voire du XXe tout entier - "Ce que la dernière décennie est pour le siècle, le dernier siècle est pour un millénaire"([15]) -, un "moment" historique privilégié. Comme le suggère Jean Giraudoux, la Guerre de Troie est d'autant plus inéluctable qu'elle est fictive (n'en déplaise à Schliemann).

  

 

 



([1]) Sigmund Freud, La naissance de a psychanalyse. Lettres à Wilhelm Fliess, Notes et Plans (1897-1902), Publiés par Marie Bonaparte, Anna Freud et Ernst Kris, Paris, PUF, 1956(1950), p.373. Le compte rendu, on l'aura compris, est de l'Interprétation des rêves, parue fin 1899 mais qui datée 1900!

([2]) Jane de Forest Shelton, "The Ends of the Century: How They Differ and How They Blend", Magazine of American History, 28 (Août 1892), p.108.

([3]) André-Clément Decouflé, L'An 2000. Une anti-histoire de la fin du monde, Paris, Gallimard, "Archives", 1975, p.8-54.

([4]) Hillel Schwartz, Century's End, A Cultural History of the Fin de Siècle from the 990s through the 1990s, New York, Doubleday, 1990.

([5]) Pierre Versins, Encyclopédie de l'Utopie et de la Science-Fiction, Lausanne, L'Age d'Homme, 1973, p.42.

([6]) Formule qui résume l'usage fait de l'An Mil par les historiens français, et ce depuis Michelet, depuis les premiers diffuseurs de la légende déjà; cf. Daniel Milo, "L'An Mil: Un problème d'historiograpohie moderne", History and Theory, XXVII, 3 (1988), p. 261-281.

([7]) Max Nordau, Dégénérescence, traduit de l'allemand par Auguste Dietrich, Paris, Alcan, 1894 (189 ). Il s'agissait d'une spécialité de Nordau, auteur, dès 1888, du Mal du siècle.

([8]) Linda L. Maik, "Nordau Degeneration: The American Controversy", Journal of the History of Ideas, L,4 (octobre-décembre 1989), p.607-624.

([9]) Dans la Haggada de Pâques: "La Bible parla de quatre fils: un sage, un méchant, un naïf et un qui ne sait pas poser des questions (...) Le méchant, que dit-il? Qu'est-ce ce travail pour vous? Pour vous - et pas pour lui. Et comme il s'est exclu de la communauté, il a nié l'essentiel (...) Dis lui, c'est pour cela que Dieu m'a sorti d'Egypte. Moi - et pas lui. S'il était là, il ne serait pas sauvé".

([10]) Roger Alexandre, Le Musée de la conversation, Paris, 1892, p.371, 3e édition, 1897, p.480, cité par Keith G. Millward, L'oeuvre de Pierre Loti et l'esprit "fin de siècle", Paris, Nizet, 1955, dont le premier chapitre: "Essai de définition du terme : emploi du terme et analyse de l'esprit " est une excellente introduction au thème.

([11]) Voir Robert A. Nye, Crime, Madness & Politics in Modern France. The Medical Concept of National Decline, Princeton University Press, 1984, avec une bibliograhie abondante.

([12]) C'est la thèse d'Alain Boureau dans "Propositions pour une histoire restreinte des mentalités", Annales E.S.C., 44, No 6 (novembre-décembre 1989), p.1491-1504.

([13]) P.Desachy et R. Dubreuil, Fin de Siècle, monologue en vers, Paris, 1891, cité par K. Millward, op.cit., p.19.

([14]) André Maurois, A la Recherche de Marcel Proust, Paris, 1949, p.81, cité par K. Millward, op.cit., p.36.

([15]) "Fin de siècle", Atlantic Monthly, 67 (1891), p.860, cité par Hillel Schwartz, Century's End, op. cit.

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